Agression Rwandaise : Kinshasa « prend acte » du refus du M-23 d’appliquer les recommandations de Luanda

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) vient de prendre acte du non-respect, par le Mouvement du 23 Mars (M-23) et ses soutiens rwandais, des engagements pris lors de plusieurs rencontres régionales pour le retour de la paix et de la sécurité dans la province du Nord-Kivu. Fixé au 15 janvier 2023, le rassemblement des combattants de cette rébellion au mont Sabinyo n’a pas eu lieu.

Dans un communiqué rendu public mercredi 18 janvier 2023, le ministre congolais des affaires étrangères rappelle que les rebelles du M-23 devraient se retirer de toutes ses positions le 15 janvier, conformément à la programmation de la force régionale de l’EAC (East Africa Community). Ce retrait devrait permettre ainsi le retour des déplacés et le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans ces espaces.

Par ailleurs, le gouvernement congolais pointe la responsabilité de Kigali qui, comme sa créature M-23, ne veut pas mettre en application tous ses engagements pris dans les rencontres internationales sur la crise dans l’est de la RDC, notamment le mini-sommet de Luanda. Ainsi, Kinshasa appelle la communauté internationale à sanctionner les autorités rwandaises et les leaders du M-23, responsables des atrocités dans cette partie du pays.

« (…)Que l’ONU, l’UA, l’EAC, la CIRGL et les partenaires bilatéraux prennent leurs responsabilités notamment en sanctionnant, selon leurs mécanismes et règles propres, les autorités rwandaises et les dirigeants du M23, qui ne cessent de les défier et de violer le droit international ainsi que les droits fondamentaux de l’homme dans l’Est de la RDC », écrit Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise au nom de du gouvernement.

Réaffirmant son engagement dans le processus de Nairobi et Luanda, le gouvernement de la République démocratique du Congo se dit « prêt à toute éventualité et se défendra par tous les moyens ». Kinshasa s’engage à « assumer toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’Etat congolais et assurer la sécurité de ses populations ». Sur ces points précis, la RDC  » n’entend point faiblir ni transiger avec personne ».

Andy Kambale Matuku

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