La force régionale des États d’Afrique de l’Est (FRCAE) déployée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) suscite plusieurs interrogations quant à sa capacité de mettre terme à l’activisme des groupes armés notamment le Mouvement du 23 mars (M-23). Pour le député national Gratien Iracan, élu de l’Ituri, cette force n’est pas différente de celle de la mission des nations unies (MONUSCO).
Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 13 janvier 2023, l’élu de Bunia, se demande pourquoi la situation sécuritaire préoccupante dans l’est de la RDC n’a jamais fait l’objet d’un débat sérieux au parlement congolais. Pour l’ancien journaliste de la Radio Canal Révélation (RCR), rien n’est à espérer de cette force qui est la « réplique de la MONUSCO ».
« (…) La force régionale de l’EAC ne va pas donner la paix à la RDC. Cette force n’est pas différente de la Monusco et nous connaissons le bilan de la Monusco. Qui finance l’EAC ? On n’a jamais eu des réponses et tant qu’on n’a pas des réponses, c’est dangereux. La situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC est plus que compliquée, pourquoi il n’y a jamais eu un débat au parlement sur cette situation ? (…) On ne sait pas on combat quoi et on ne sait même pas les réclamations des groupes armés. Au parlement, si on pose une question sur la situation de l’Est, on la barre (…)« , déplore le député Gratien Iracan au cours de ce point de presse tenu à Goma.
Au sein de l’opinion publique, la méfiance envers la force régionale de l’EAC ne fait que monter suite à la « création des zones tempon » jadis occupées par les rebelles du M-23 puis récupérées par les militaires kenyans de la FRCAE. Depuis le début de ce processus, les militaires kenyans ont déjà repris les positions rebelles de Kibumba et la base militaire de Rumangabo, sans que cela ne suscite un retour des déplacés escompté.
Andy Kambale Matuku