Des milliers de fidèles de l’église catholique sont descendus dans les rues de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) ce dimanche 04 décembre 2022 en réponse à l’appel à manifester contre l’agression rwandaise lancé par la communauté épiscopale nationale du congo (CENCO).
Selon le programme relatif aux itinéraires à suivre, les paroisses des doyennés du Saint Sacrement et de Notre Dame de Grâce se sont croisées à l’université pédagogique nationale (UPN) pour chuter au point prévu : l’école Boboto située dans la commune de Ngaliema.
Prenant parole à cette occasion, le représentant du Doyenné de Notre Dame de Grâce, le Père Éphrem a circonscrit le cadre de l’activité qui était de « dénoncer l’agression imposée à la République Démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda, tout en pointant du doigt accusateur la France, les États-Unis, la Belgique et la Grande Bretagne qui, d’après lui, sont complices ».
« Nous voulons dénoncer (…) quelques faits saillants qui nous préoccupent au plus haut point, notamment la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda voir l’Ouganda, ce sous couvert du mouvement des pays internationaux de déstabilisation tels que la France, les États-Unis, la Belgique et la Grande-Bretagne. Nous dénonçons aussi le comportement de certaines organisations internationales telles que l’ONU, la MONUSCO, l’Union européenne (…)« , a-t-il dénoncé.
Cette marche a aussi eu comme mobile marquer le soutien des fidèles catholiques aux forces armées congolaises (FARDC) qui se battent conte l’armée rwandaise sous couvert du Mouvement du 23 mars (M-23).
« (…)Les sacrifices que consentent nos vaillants soldats des FARDC au front nous pousse à les encourager« , a renchéri le prêtre.
Dans la foulée, le Père Éphrem a demandé à l’État congolais de « jouer pleinement son rôle et surtout réorganiser d’une manière profonde les différents services sécuritaires ».
Cette marche organisée par la CENCO avait pour objectifs de protester contre la balkanisation de la RDC, soutenir les forces armées et exiger le départ progressif de la Monusco, le retrait de la RDC de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).
Nelson Milolo