Le gouverneur du Kasaï-central doit retirer son arrêté qui exige le paiement de cinq mille (5000) francs par élève, chaque trimestre.
C’est en substance le message contenu dans une lettre de la secrétaire générale de l’enseignement primaire, secondaire et technique adressée au chef de l’exécutif provincial. À en croire cette lettre, la perception de ces frais met en mal la gratuité de l’enseignement décrétée par le Président Félix Tshisekedi depuis son avènement à la tête du pays.
« (…) Je suis en possession de la copie de votre arrêté provincial (…) du 20 septembre portant fixation des frais scolaires pour l’exercice 2022-2023 (…) Après l’avoir parcouru, j’ai été attiré par le contenu de l’article 9 qui demande à chaque élève de verser 5000fc par trimestre pour la reconstruction de la province. Il sied de rappeler à votre excellence que ce frais n’est pas sur la circulaire N°MINEPST/CABIMIN/1357/2022 du 25 juillet 2022 , relative aux frais de scolarité 2023 vous adresser par le Ministre de l’EPST », clarifie Christine Nepanepa Kabala dans cette lettre dont une copie est parvenue à OCEANS24.CD.
Regrettant que la fixation et la perception de ces frais « sapé les efforts » consentis par les institutions nationales et notamment le Président de la République, la secrétaire générale à l’EPST enjoint le gouverneur du Kasaï-Central à s’impliquer personnellement pour interdire la perception de ces frais illicites.
« (…) Je vous prie de bien vouloir accepter de vous impliquer personnellement pour interdire la perception de ce frais contenu dans votre arrêté sus évoqué , arrêté vous proposé malencontreusement par le comité provincial de l’EPST de votre juridiction et d’instruire tous les chefs d’Etablissements scolaires qui ont déjà perçu cet argent de le restituer sans condition et sans délai aux parents concernés », ordonne Mme Nepanepa.
En juillet dernier, le gouverneur de la province du Kasaï-Central avait signé un arrêté demandant à tous les élèves de tous les niveaux à payer une somme de cinq mille (5000) par trimestre pour la reconstruction de la province.
Milemba