Les autorités rwandaises sont responsables de la dégradation de la situation sécuritaire préoccupante dans la région africaine des Grands Lacs et plus particulièrement dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC). C’est en tout cas la position exprimée par Félix Tshisekedi répondant à une question d’une rwandaise en marge du sommet économique annuel de Davos en Suisse.
Rappelant toutes les démarches de pacification entreprises depuis son avènement à la tête du pays, le Président congolais a démontré, lors d’un panel au deuxième jour de ce forum économique mondial, l’impact de l’insécurité sur le développement.
« Le problème que nous avons c’est un grand défi, parce qu’on ne peut pas investir à la fois dans le développement du pays et dans des ressources pour augmenter les capacités de l’armée et pouvoir assez se défendre (…)« , reconnaît le Président Félix Tshisekedi.
Révélant avoir approché ses neuf(9) voisins pour leur proposer « des projets de développement qui vont faire du bien à nos économies respectives, à nos populations », le Chef de l’État congolais a désigné le Rwanda comme responsable de l’instabilité dans la sous-région mais aussi et surtout dans l’Est de son pays.
« (…) C’est à cause évidemment de certains voisins aux velléités belligérantes que cela est malheureusement impossible à réaliser. Donc, je suis désolé Madame, le problème de l’insécurité dans la région des Grands lacs s’appelle le Rwanda« , conclut Félix Tshisekedi en réponse à la journaliste rwandaise.
Depuis plusieurs mois, les autorités congolaises ont présenté des preuves de l’implication du Rwanda dans la guerre qui sévit dans la province du Nord-Kivu. Dans un rapport transmis au conseil de Paix et de sécurité fin 2022, un groupe d’experts de Nations Unies a révélé que l’armée rwandaise a apporté du soutien matériel et humain aux rebelles du Mouvement du 23 mars entre octobre 2021 et novembre 2022.
Andy Kambale Matuku