Dans la province d’Ituri en RDC, une coalition pour le cacao durable prend forme pour protéger la Réserve de faune à okapis
Bunia, République démocratique du Congo (RDC), le 3 novembre 2022 – Un groupe élargi de signataires, y compris les principaux exportateurs locaux de cacao, ont rejoint le 2 novembre une collaboration innovante axée sur un paysage pour stimuler l’économie locale en soutenant la production de cacao durable autour de la Réserve de faune à okapis (RFO), dans la province d’Ituri.
Désormais, les exportateurs de cacao, qui représentent 70 % du marché de l’est de la RDC, ont accepté de jouer un rôle actif dans la protection de la RFO, en veillant à ce que le cacao ne soit pas cultivé dans les corridors de conservation spécifiques de la zone tampon de la RFO et à ce qu’il n’entraîne pas de déforestation supplémentaire dans la RFO. Le large soutien du gouvernement provincial, des institutions techniques gouvernementales, des coopératives et exportateurs de cacao, des représentants de la société civile et des ONG est une étape essentielle dans la recherche d’un équilibre durable entre la nature et les hommes dans le riche écosystème de la RFO. Au cours des prochains mois, les signataires collaboreront à l’élaboration d’une feuille de route collective afin de respecter leurs engagements en matière de cacao durable, de biodiversité et de communautés.
En juillet, le consortium a lancé une déclaration d’intention à l’occasion de la Journée mondiale du chocolat. Un premier groupe de signataires avait accepté de protéger d’importantes étendues de forêt dans et autour de la RFO, de produire un cacao de haute qualité en agroforesterie et de soutenir les moyens de subsistance des communautés et des agriculteurs.
« L’expansion du cacao menace de plus en plus la Réserve de faune à okapis. La Wildlife Conservation Society (WCS), avec un consortium de partenaires dirigé par l’Institut du Bassin du Congo, élabore une nouvelle approche promouvant des moyens de subsistance liés au cacao durable pour réduire la perte de forêt et protéger la faune« , a déclaré Papy SHAMAVU, directeur technique de la WCS en RDC.
L’est de la RDC abrite une partie importante de la deuxième plus grande forêt tropicale du monde et, à la veille de la COP27, il y a un élan mondial et une attention accrue pour protéger le « poumon gauche de la planète ». Dans cette zone, résident également des millions de personnes, dont la majorité dépend de l’agriculture à petite échelle pour nourrir leur famille et gagner un revenu.
« La production de cacao peut augmenter les revenus des familles, mais elle peut également entraîner une déforestation généralisée », a déclaré Virginia ZAUNBRECHER, directrice associée de l’Institut du Bassin du Congo.
« Cela signifie que deux objectifs importants – assurer la stabilité et les revenus des communautés locales, et conserver l’extraordinaire biodiversité du Bassin du Congo – peuvent être en contradiction l’un avec l’autre. C’est le cas depuis plus d’une décennie, alors que la production de cacao s’est rapidement développée dans l’est de la RDC, entraînant une vague de déforestation qui se rapproche rapidement de la Réserve« .
Le développement d’une nouvelle approche pour le paysage unique de la RFO est la prochaine étape de l’effort visant à mettre la production de cacao au service de la conservation dans l’est de la RDC.
Cette activité est en partie financée par USAID. Contacts médias :
Jean-Paul KIBAMBE, Directeur Pays, WCS RDC – [email protected]
Gabriel GELIN, Responsable régional de la communication pour l’Afrique centrale et le Golfe de Guinée, WCS – [email protected]