Ce mercredi 18 janvier 2023 débutait la série de trois (3) journées sans activité sur toute l’étendue de la province de l’Ituri. À appel de la coordination provinciale de la société civile, cette première journée a été diversement suivie.
À Bunia, chef-lieu de la province, malgré les menaces du maire, les activités commerciales ont été à l’arrêt. Dès les premières heures de la matinée, des militaires ont été déployés dans les endroits stratégiques de la ville pour dissuader les manifestants éventuels qui voudraient s’attaquer à ceux qui ne respecteraient pas le mot d’ordre. Selon les médias locaux, une flambée du prix de carburant a été constatée suite à la fermeture de presque toutes les stations services.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans le territoire de Djugu a appelé ses membres à observer scrupuleusement ce mot d’ordre. Un habitant de Mongwalu, à quatre-vingt-cinq (85) kilomètres de Bunia, contacté par OCEANS24.CD a indiqué que tout se déroulait normalement.
À Komanda, dans le territoire d’Irumu, l’appel à la grève n’a pas été respecté. Toutes les activités socio-économiques se sont déroulées comme prévu. Dans la cité de Mambasa et d’autres agglomérations du territoire de même nom, l’appel à la ville-morte s’est perdu dans le vide.
Malgré le communiqué de la coordination territoriale de la société civile, les deux (2) marchés publics de Mambasa étaient bondés de monde. Toutefois, plusieurs écoles n’ont pas fonctionné et la journée de ce jeudi 19 janvier 2023, nombreux élèves préfèrent rester chez eux.
Dénonçant l’insécurité grandissante sur l’ensemble de la province, la coordonnation de la société civile de l’Ituri a décrété trois (3) jours de deuil et de ville-morte sur l’ensemble de la province. Dans l’opinion publique, cette mesure est de plus en plus contestée.
Andy Kambale Matuku