Christian Borikana Buju n’est plus bâtonnier du barreau de l’Ituri. Sur plainte du procureur général près la cour d’appel de l’Ituri, le conseil national de l’ordre des avocats a radié l’incriminé du corps des avocats pour « fautes lourdes » en janvier 2023. Depuis, la bataille à sa succession s’est déclenchée au sein du barreau. Voici la tribune de Maître Mokili Mungunuthi David sur ce sujet.
Chers Honorés et Estimés Confrères,
Aujourd’hui à l’aube des élections du Successeur du Bâtonnier Christian Borikana aujourd’hui Ex Bâtonnier qui auront lieu Samedi le 18 Mars 2023, j’ai décidé de vous faire cette plume sur les médias sociaux.
S’il vous arrivait jamais de croire que des motivations cachées justifient mes démarches, détrompez vous chers Estimés Confrères. Le sens de responsabilité auquel nous sommes appelés et la volonté de nous voir voter en toute responsabilité motive mon courrier et mon Epître vous destiné.
Pour ceux qui transforment ces élections en un combat des gladiateurs, que votre coeur ne se trouble point pour cette course. Calmez-vous chers Candidats et Electeurs car le Bâtonnat de l’Ituri n’est pas un luxe, une boutique, ni l’Allemagne d’Afrique ou le contrat chinois où il faut seulement s’enrichir quels que soient les moyens mais c’est vraiment une charge à porter, une croix à supporter et un sacrifice où vous serez moins servis mais plus Serviteurs !
Je pense que vous êtes sans ignorer que ce qui peut faire développer un corps des Avocats c’est le degré de l’Estime, de probité, de solidarité, de confraternité et la qualité de discernement de nous tous Avocats et Membres du Conseil de l’ordre.
J’invite chaque Electeur à répondre présent pour élire, nos pas des Jouisseurs de demain, mais des hommes et femmes pouvant affonter les défis de l’heure au Barreau de l’Ituri.
Notre raison de vivre dans ce corps, de travailler, sans un degré de maturité et d’un véritable AMOUR dans et pour ce corps, nous serons en train de nous comporter uniquement comme des mercenaires.
Bientôt nous allons aux élections au Barreau de l’Ituri.Le plus important des choses est celle de savoir répondre à une série de question autour de: POURQUOI ??
Aux Candidats de s’interroger pourquoi je postule pour remplacer l’ex Bâtonnier Borikana ? Pour quel projet au finish ?
Aux électeurs de s’interroger pourquoi je préfère voter pour cette personne comme Bâtonnier ? Pour réaliser quel projet au finish ?
C’est la réponse à ces questionnements qui déterminera le reste de nos actions comme candidats ou votant au jeune Barreau de l’Ituri réputé comme jeune Barreau jurisprudentiel du siècle
Nous devons donc être détaillés et précis à propos de nos objectifs, nos rêves et nos désirs dans ce que nous cherchons tous comme candidats et électeurs.
Nous ne pouvons pas fixer d’objectifs vagues: «Je veux être Bâtonnier, avoir plus de privilèges sur les autres, je veux une nouvelle qualité dans ma profession, je veux être riche, je veux réussir dans la profession en cheminant jusqu’à un certain niveau, je dois passer Bâtonnier pour que je puisse en découdre avec tel ou tel autre,…..»
Lorsque vous n’êtes pas précis à propos de ce que vous voulez, même l’univers et notre Dieu appelé en Alur Rubanga Nyak’Acwiya à leur tour ne seront pas précis au niveau des résultats en votre faveur.
Décrivez bien ce Bâtonnat que vous voulez imprimer car certains arrivent à définir facilement ce qu’ils veulent de manière aussi simpliste:Je dois être élu Bâtonnier, mais ils ne l’obtiendront pas parce qu’ils n’ont pas fourni suffisamment de détails à propos,pensez-y une minute, c’est fou.
Concentrez vous sur vous même que de vous fixer comme objectif de votre projet les autres.
I. ELECTIONS ET LES FAUX BRUITS PUBLICS
Si nous voulons une bonne élection, votons pour la Moralité et l’Estime chez nos ESIMES Confrères Candidats (e).
Ne jugez pas les Candidats en fonction de ce que disent leurs adversaires, ne les jugez pas en fonction de ce que disent leurs opposants, ne les jugez pas en fonction de ce que disent les médias…
Ne jugez pas les candidats en fonction des rumeurs qui circulent de bouche à oreille ni celles qui sont distillées sur les réseaux sociaux.
Ne l’oubliez pas:Celui là qui juge a nécessairement un motif derrière son jugement que vous ignorez bien sûr.
II. ELECTIONS ET PROFIL D’UN BON BÂTONNIER
Si vous voulez juger un Candidat, faites le en fonction de ce que vous connaissez personnellement sur la personne. Mais attention ! Là aussi il y a un problème: En réalité nous ne connaissons pas grand chose sur les autres !
Je pense que m’inspirant du profil des dirigeants dont le Barreau de l’Ituri a besoin, profil proposé par un écrivain Camerounais Samuel Eboua dans son livre » Interrogations sur l’Afriquique Noire, EBOUA S.,Editions l’Harmattan,Paris 1999,p.177″, je propose ce portrait-robot impersonnel
du Bâtonnier dont l’Ituri d’aujourd’hui aura besoin:
Comme nous dit Deutéronome 1:13, choisissez parmi vous des hommes et Femmes sages et habiles, qui soient d’une vie exemplaire dans la société et d’une probité reconnue parmi vous afin que je les établisse pour être vos Chefs.
Ainsi, le nouveau Barreau de l’Ituri aura besoin:
1. Nos pas des Jouisseurs de demain, d’hommes et de femmes d’action, aptes à tous les travaux, qui ont une personnalité responsable et respectée, disponibles et qui savent s’imposer quand il faut défendre un confrère en danger, pénétrés de l’intérêt supérieur du Corps des Avocats que les leurs ;
2. Des hommes et des femmes intègres, de bonne moralité, ayant un sens élevé et les circuits du corps, qui résident ou résideront effectivement en Ituri une fois élus, qui ont ou auront la base de leur vie en Ituri qu’ils ont pu qu’ils choisiront comme leur deuxième village natal, aussi présents à la barre, suffisamment connus, avec une notoriété, compétents, travailleurs et Meneurs d’hommes avec un carnet d’adresse;
3. Non pas des extrémistes radicaux aigris, des hommes et des femmes tolérants, sans règlement des comptes, rassembleurs, mais des hommes et femmes très intraitables lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt général du corps ou d’un confrère en détresse pour sauvegarder le respect dû au corps ;
4. Des hommes et des femmes non corruptibles pur accéder au pouvoir, de bonne gouvernance, capables et déterminés de réaliser beaucoup de choses avec le très peu de moyens à leur disposition et capable de rendre compte aux ayants droit ;
5. Il s’agit d’hommes et de femmes qui n’aiment pas le pouvoir pour le pouvoir mais pour qui ce dernier (le pouvoir) ne constitue qu’un instrument leur permettant de réaliser leur idéal au profit des Hommes et femmes en toges et qui sont des démocrates capables de s’en dessaisir et de quitter la chose dès lors que, pour une raison ou une
autre, ils estiment ne pas être en mesure de réaliser cet idéal au chevet du Barreau…
6. Ces hommes et femmes doivent être choisi parmi ceux qui seront toujours disponible à répondre au besoin des avocats, choisis en écartant ceux qui sont là car ils sont là pour propulser leurs affairismes personnels et ceux de leurs proches ou la recherche des gains faciles comme mode de vie et raison de leur accession au pouvoir et surtout grâce aux traffic d’influence tribale;
7. Ces hommes et femmes qui ne seront pas des demis dieux et Roitelets demain pour venir gémir sur les Avocats et qui ne feront pas de la chasse à l’homme et le règlement des comptes comme pilier de leur mandat.
8. Ces hommes qui doivent avoir déjà démontré dès la campagne qu’ils sont serviteurs des Avocats du Barreau dont ils émanent comme leurs électeurs et loin de l’influence lié à leur appartenance tribale et politique pour accéder au pouvoir.
9. Des hommes et des femmes qui, déjà aujourd’hui, ne livrent pas ou ne livreront pas demain le Barreau entre les mains des prédateurs pour des intérêts mesquins liés à l’affairisme et entre les mains et sous l’emprise de leurs communautés tribales d’appartenance.
L’idéal dans tout ceci c’est de faire du Bâtonnat de l’Ituri une vocation et pas un simple emploi ordinaire ! Ne jamais faire du Bâtonnat déjà aujourd’hui d’un Coop d’un groupe x ou x !
Ainsi, je pense que ces hommes et ces femmes dont nous avons besoin, bien que rares au monde, ne sont pas complètement absents de notre Barreau d’aujourd’hui.
Nous en avons plusieurs avec ces jours quatre Candidats au Bâtonnat dont nous alignons suivant leur préséance de l’ordre dont Me KETA, Me LUKOO, Me SABINE et Me LOBI qui ont tous d’énormes qualités pour l’avenir de notre Barreau et qui ne peuvent pas aussi manquer quelques défauts en tant qu’humain. Parmi ces quatre il y a une seule femme Me Sabine Il suffit et revient juste aux électeurs de dépister un Oiseau rare parmi les quatres en toute conscience et de le responsabiliser au chevet de notre Barreau dès les élections du Samedi 18 Mars 2023.
III. BARREAU DE L’ITURI: FAÇONNONS L’IMAGE DU CORPS EN ITURI POUR DEMAIN:
Nous aurons notre Bâtonnier bientôt. Pour que les autres ne se moquent pas de nous comme aujourd’hui, renforçons la solidarité et la confraternité.
La vie est un chemin à long terme où vous êtes le maître et l’élève. Parfois vous devrez enseigner, mais tous les jours vous devrez apprendre.
Ainsi, vous apprenez à plaider en plaidant, à rédiger en rédigeant, à travailler en travaillant et juste ainsi, vous apprenez à aimer en aimant.
Tous ceux qui pensent apprendre d’une autre manière se trompent eux-mêmes» nous dit Saint François de Sales
Mais, en bout de ligne, « C’est votre EXEMPLE qui changera le monde… et vous-même, … PAS VOTRE OPINION » nous dit Paulo Coelho.
Si les autres Barreaux sourient bien ensemble aujourd’hui ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas des problèmes mais parcequ’ils sont forts que leurs multiples problèmes.Sachons seulement, comme les autres Barreaux, bien gérer nos différends.
En résumé, si nous voulons et aimons trop l’instabilité ou la déstabilisation au sommet du Corps, alors on dira que les Avocats de l’Ituri font le MASUMBUKO de l’ordre et un le Conseil de l’ordre national pourra nous imposer « »un etat de siège de l’ordre « » en nous soumettant à un régime quelconque si ça existait.
Nous devons aimer notre Barreau et les Confrères et les protéger chers Candidats. Fournissons un effort pour que l’on nous oublie et qu’on oublie de parler de nous un moment. Pour y arriver, il faut alors savoir « » fleurir là où on nous a planté « » et c’est l’arrome de notre fleur qui fera que nous soyions transplantés ailleurs !
La virulence, la chasse à l’homme et le règlement des comptes dans l’exercice de nos professions ne paient pas chers Candidats !
Me MOKILI MUNGUNUTI David, SENTINELLE DE LA RÉPUBLIQUE !