Les statiques rendues publiques par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) renseignent d’un faible taux d’enrôlement des femmes et jeunes filles au Kasaï-Central. Ces nombres font réagir depuis leur publication.
Ancienne journaliste er actrice politique, Niclette Ngalula se dit « attristée » par ce faible taux d’enrôlement des femmes et jeunes filles dans cette province. Elle appelle les femmes à « prendre conscience qu’elles peuvent bouger les lignes ».
« (…) Je suis un peu triste d’apprendre qu’il y a moins des femmes qui se sont enrôlées au Kasaï-Central, mais il n’est pas tard pour relever ce défi, chères femmes et jeunes filles. Il est temps pour nous de prendre conscience car nous devons bouger les lignes cette fois-ci. Je nous demande d’aller massivement nous faire enrôler pour donner plusieurs sièges aux femmes et aux jeunes filles dans les assemblées tant provinciales que nationale », a-t-elle sensibilisé au cours d’un entretien avec OCEANS24.CD.
Par ailleurs, Niclette Ngalula demande à la CENI de prolonger la durée de l’enrôlement pour permettre à toute personne d’obtenir sa carte d’identité qui va lui permettre d’aller aux élections en toute quiétude.
« (…) La CENI devrait revoir la durée de l’enrôlement des électeurs car au-delà des manœuvres constatées lors de l’enrôlement, il y a aussi plusieurs personnes qui , jusqu’à ce jour ne sont pas encore enrôlées », a-t-elle déclaré.
À en croire la CENI, cinquante neuf mille neuf cent trente-neuf (59 939) femmes ont été enrôlées sur un total de trois cent six mille deux cent cinquante-six (306 256) personnes recensées par la centrale électorale dans la province de Kasaï-Central.
Cette interview est réalisée dans le cadre du projet intitulé « accroître la participation des femmes, filles et personnes marginalisées à la vie politique », exécuté par l’ONG FMMDI avec l’appui financier du fonds Canadien aux initiatives locales.
Milemba