Les avocats du barreau du Kasaï-central ont décidé ce mardi 29 novembre 2022, de sécher les audiences au tribunal de grande instance (TGI) de Kananga pour notamment les humiliations dont ils sont victimes de la part du président de cette juridiction.
Ils l’ont fait savoir à travers une marche organisée dans les rues de Kananga sanctionnée par un mémorandum adressé au premier président de la cour d’appel. A travers ce mémo, ils sollicitent le départ du président du TGI Kananga car, expliquent-ils, le magistrat Kayembe n’a jamais été muté en dehors du ressort de l’ex Kasaï-Occidental depuis le début de sa carrière ce qui lui a créé une familiarité.
En outre, Il est reproché à ce président du TGI Kananga, le clientélisme, le trafic d’influence, l’excès de zèle, corruption, le manque de considération et l’humiliation envers les avocats du barreau du Kasaï-central aussi bien devant le prétoire que dans l’exercice de leurs fonctions.
« Le nombre d’années passées à Kananga a occasionné une familiarité prononcé entre le magistrat Kayembe et les justiciables de son ressort, au point que la justice n’est plus rendue selon la vision du chef de l’État qui lutte contre la corruption et les anti valeurs, la preuve en est que depuis son arrivée à la tête du TGI de Kananga, les jugements ne sont jamais rendu dans le délai de la loi et là où les décisions de justice existent, certaines sont rendues sans fondement juridique approprié« , a lu le bâtonnier Christophe Kawaya.
Et d’ajouter « Il se permet d’injurier les avocats pendant le déroulement des audiences à titre illustratif Maître Benoît Ndambi Ntumba avait été victime des propos humiliants en pleine audience par le juge Kayembe en date du 10 janvier 2022(…) ».
C’est ainsi ces avocats n’ont eu d’autres choix que celui de sécher toutes les audiences du TGI Kananga jusqu’à ce que le président de cette juridiction soit affecté dans un autre ressort.
Pour rappel c’est depuis le mois de novembre 2020 que le juge Kayembe a été affecté président du tribunal de grande instance de Kananga.
Rédaction