Les réactions continuent à tomber depuis la fin, dans la soirée de samedi 20 mai 2023, de la marche de l’opposition. Répliquant au communiqué du ministre des droits humains, le député national Gratien Iracan, élu de Bunia, appelle Félix Tshisekedi à se séparer du ministre de l’intérieur et à révoquer le gouverneur de la ville de Kinshasa.
Pour l’élu de Bunia, en Ituri, ces deux responsables sont responsables de toutes les violations des droits humains enregistrées lors de cette marche. Dans un communiqué transmis à OCEANS24.CD, le Haut Représentant de Moïse Katumbi dans la zone Ex-Province Orientale, dresse un véritable réquisitoire contre le patron de l’intérieur et Gentiny Ngobila.
« (…) L’autorité urbaine a autorisé 3 manifestations de grande envergure sachant bien que la crise est très profonde entre l’opposition et le pouvoir (…) le ministère de l’intérieur était bien conscient que la ville de Kinshasa regorge plus de 15 millions d’habitants et que les forces de l’ordre ne peuvent pas contenir de telles manifestations en cas de débordements (…) Des manifestants transformés en miliciens ont circulé en petits groupes armés de machettes, bâtons et barres de fer (…) sans être escortés par la police et s’attaquant à toute personne avec insignes de visibilité des partis de l’opposition », égrène le député national Gratien Iracan.
Se référant au communiqué du ministère des droits humains, le député katumbiste appelle le Président de la République à révoquer le ministre de l’intérieur et le gouverneur de la ville de Kinshasa et l’arrestation du commissaire provincial de la police de Kinshasa.
« (…) S’il est vrai que le Président de la République condamne ces violations graves (…), nous proposons ce qui suit : la révocation immédiate du ministre de l’intérieur et du gouverneur de la ville de Kinshasa pour faute grave (…) l’arrestation immédiate du commissaire provincial de la police et ses commandants d’opérations (…) la réparation et la réhabilitation de la dignité des victimes dans leur droit », lit-on dans ce document.
D’après le bilan dressé par la police, aucun mort n’a été enregistré en marge de la marche de l’opposition. Selon le communiqué de la police, environs trente (30) policiers ont été blessés et une vingtaine de personnes qui voulaient vandaliser un poste de police ont été interpellées.
La rédaction