Soixante-douze (72) heures après son retour à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, l’opposant Martin Fayulu a tenu une conférence de presse ce mercredi 16 novembre 2022. Au cours de ce point de presse, Martin Fayulu s’est dit opposé aux négociations avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M-23).
Pour le président de l’Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDE), la pacification de l’Est du pays passe par « l’implication de notre peuple et « Nous voulons une paix durable et nos forces armées ». Martin Fayulu s’oppose catégoriquement à tout dialogue avec les rebelles. Rappelant les anciens accords entre Kinshasa et quelques groupes armés, celui qui se considère toujours comme « président élu », parle d’une « paix de façade » qui pourrait provenir du processus de Nairobi.
« (…) Toute paix qui viendrait en dehors de l’implication de notre peuple et de nos forces armées, ne pourrait être qu’une paix de façade, comme ce fut le cas avec le CNDP et le M23 1. Le processus de Nairobi obéit au même modus operandi. C’est donc du déjà vu et nous n’en voulons pas« , a-t-il martelé dans des propos recueillis par la presse.
Depuis le début des hostilités entre l’armée congolaise et la rébellion du M-23, les rebelles appellent aux négociations avec Kinshasa. Catalogué comme mouvement terroriste, le M-23 s’est vu réservé une fin de non-recevoir par Kinshasa pour une participation aux négociations. Pour qu’il y ait dialogue, « déposez les armes et quittez les territoires occupés illégalement », avait tranché Mbosso Christophe, président de l’assemblée nationale de la RDC au sortir de la réunion avec le facilitateur kenyan Uhuru Kenyatta.
Anderson Baraka Baliene