La communauté d’Afrique de l’Est (EAC) souffre le chaud et le froid depuis quelques jours. Sa force régionale déployée dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), a essuyé quelques tacles du Président Félix Tshisekedi au cours d’une conférence de presse tenue lors d’un sommet de la communauté pour le développement de l’Afrique Australe (SADEC).
Revenant sur les accusations du Président Félix Tshisekedi, le professeur Peter Mutuki Mathuki, secrétaire général de l’East Africa Community, a fait remarquer qu’il est encore tôt pour juger d’inefficace cette force régionale.
« (…) Dire que la force régionale ne fait rien, en si peu de temps, ce n’est pas juste », a déclaré le diplomate kenyan cité par Radio France Internationale (RFI).
Citant quelques résultats atteints grâce à la force régionale, M. Muthuki a reconnu que ces efforts se font à « un rythme que n’est peut être pas celui attendu ». Kinshasa et l’EAC s’opposent sur l’interprétation du mandat de cette force déployée au Nord-Kivu depuis novembre 2022.
Si pour le gouvernement congolais, cette force régionale devrait se déporter sur les lignes de front pour combattre les rebelles, les chefs d’Etat membres de l’EAC, qui se sont exprimés sur cette question, ont clairement affirmé qu’il s’agit d’une force d’interposition.
Face à cette situation, la SADC a décidé, le 8 mai dernier, d’envoyer ses troupes, avec mandat offensif, en RDC pour combattre les groupes armés. Cette dernière option a suscité de l’enthousiasme de Kinshasa.
La Rédaction