La commission électorale nationale indépendante vient de repousser au 1er avril prochain la clôture des opérations d’identification et enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 3. Les statistiques publiées par la CENI renseignent que la province de l’Ituri n’a enregistré qu’autour de 30% de ses électeurs attendus. Plusieurs acteurs politiques et sociaux ont réclamé et obtenu une prolongation des opérations d’enrôlement. Et si, au bout de ces quinze(15) jours, la CENI ne parvient pas à enrôler le maximum d’électeurs attendus ? Voici la réflexion du Chef de Travaux Didier Likele.
C’est depuis le 16 février que les opérations d’enrôlement des électeurs a été officiellement lancé en Ituri pour 30 jours.
Au bout de ce délai, le centre continue à être envahi par la population, c’est ainsi que logiquement la Centrale Électorale a prolongé de 15 jours ces opérations alors que les voies s’étaient levées pour réclamer 1 à 2 mois de prolongation !
Sincèrement nous nous posons la question si la CENI procède par petits pas dans le sens de prolongation ou bien il y a une volonté délibérée de laisser presque la moitié de nos populations sans cartes d’électeur !
Ceci d’autant plus qu’au delà de l’aspect électoraliste, cette carte tient lieu de carte d’identité provisoire qui est une clé passe-partout, sans cela, il est difficile de bouger en tout et pour tout !
Nous avions appris (ça reste à vérifier), que le Nord-Kivu a pris l’initiative de s’enrôler jusqu’à 22h en vue d’échapper à cet éventuel piège ! Et nous alors, que faisons-nous ?
Beaucoup des quartiers ont été privé de ces centres, ce qui leur complique terriblement la tâche. Nous nous posons la question sur les critères de choix des quartiers par la CENI.
Au quartier Shalom, derrière l’aéroport, OPAS, Gbandayi, voire Kanyasi on a de la peine à trouver un seul CI.
Toutefois, depuis deux jours une équipe mobile d’inscription est venu enrôler les déplacés du site Salama et logiquement la population locale, abandonnée à son triste sort y vient s’inscrire au risque d’être considéré comme les électeurs de Djugu. Ajouter à tout ceci les pannes récurrentes des machines !
Il est donc temps que les opérateurs politiques de la province de l’Ituri prennent en charge ce problème pour éviter d’être surpris alors que la CENI a déjà fermée ses Centres d’inscription !
Didier Likele, Analyste et Acteur politique.