RDC : Il y a 8 ans mourrait le colonel Mamadou Ndala, héros de l’agression rwandaise

2 janvier 2014, 2 janvier 2023… Cela fait huit (8) ans, jour pour jour que mourrait le colonel Mamadou Ndala Moustapha. Commandant des troupes au combat, il a permis à la République Démocratique du Congo (RDC) de vaincre le mouvement du 23 mars (M-23) appuyés par le Rwanda en 2012. Retour sur les circonstances de la mort du « combattant du peuple ».

Le 2 janvier 2014, le colonel Mamadou Moustapha Ndala est tué dans une embuscade à moins de 10km de la ville de Beni, au Nord-Kivu, pendant qu’il se dirige vers Erengeti, dans le cadre des actions contre les groupes armés. Il mourra sur place avec d’autres compagnons d’armes.

Quelques jours après sa mort, une commission d’enquête militaire fut mise en place à Beni et plusieurs officiers l’armée congolaise (FARDC) furent interpellés. Alors qu’à l’origine, le gouvernement évoquait la piste des forces démocratiques alliées (ADF), c’est celle d’un règlement de comptes au sein des FARDC qui sera privilégiée.

Au cours du procès, le principal témoin (son chauffeur, qui avait échappé à l’attentat), le Sergent Arsène Ndabu fera une longue déposition dans laquelle il indiquera à la Cour que durant l’enquête, il avait été forcé de donner une version des faits différente de la réalité. Au lendemain de sa déposition, il est conduit à l’hôpital, mourant. Il décédera le jour suivant à 7h et ses collègues en colère affirmeront qu’il a été lui aussi éliminé. En novembre 2014, le verdict final tomba après plus d’un mois d’audiences.

À l’issue de ce procès, le lieutenant-colonel FARDC Birocho Nzanzu Kosi et un rebelle ougandais des ADF – en fuite – seront condamnés à la peine capitale par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu. D’autres peines seront prononcées pour d’autres prévenus et trois personnes seront acquittées.

Rédaction, avec l’apport de Benjamin Babunga Watuna

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