RDC : L’As.Nat. adopte une recommandation interdisant au gouvernement d’intégrer les membres des groupes armés dans les services de sécurité

L’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo (RDC) a adopté, à l’unanimité, au cours de sa séance plénière de ce mardi 08 novembre 2022, la recommandation interdisant au gouvernement d’intégrer les membres des groupes armés dans les services de sécurité.

S’appuyant sur la constitution de la RDC, la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et son Règlement intérieur spécialement en ses articles 22, 23 et 42, la chambre basse du parlement congolais déclare le mouvement du 23 Mars (M23) groupe terroriste et interdit au gouvernement de la République Démocratique du Congo de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées.Les députés nationaux de la RDC motivent ce vote par leur souci de « prémunir les forces armées, la police nationale et les autres services de sécurité de l’infiltration ». Ces élus du peuple ont, par la même occasion, reconnu le caractère « terroriste » aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M-23) actifs dans le Nord-Kivu.

« L’assemblée nationale (…) déclare le M23 groupe terroriste au regard de l’article 2 de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme (…) Interdit au gouvernement de la République de procéder à l’intégration, au mixage, au brassage et/ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés (…)« , peut-on lire dans cette recommandation dont une copie est parvenue à OCEANS24.CD.

Le vote de cette recommandation vient couper l’herbe sous le pieds de certains membres des groupes armés, à l’instar du M-23, qui voulaient déposer les armes en échange des postes et grades au sein de l’appareil sécuritaire de la RDC. Ce vote intervient aussi pendant que l’Union Africaine et d’autres organisations sous-régionales poussent les autorités congolaises à mener des discussions avec les rebelles pour endiguer l’insécurité dans l’est du pays.

Nelson Milolo

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