Réunis le 9 février 2023, les chefs d’état-major des pays de l’East Africa Community (EAC) ont mis à place une nouvelle répartition des troupes de la communauté est-africaine dans les zones sensées abandonnées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M-23) dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), d’ici fin février.
Réagissant à cette répartition, le gouvernement de la RDC ne cache plus sa méfiance vis-à-vis de l’organisation est-africaine. Pour Kinshasa, cette répartition n’est pas définitive, elle n’est qu’une proposition dont le contenu sera rigoureusement analysé par le gouvernement avant d’y donner suite.
« Tout ce qui n’est pas dans le sens de permettre à la République d’exercer pleinement sa souveraineté, de sauvegarder son autorité territoriale, de sauvegarder l’indépendance de notre pays, nous n’accepterons pas ça, c’est sûr (…) On va décrypter davantage le contenu, non seulement l’écriture, mais l’esprit de ce qui a été proposé. Nous suivons cela avec beaucoup d’attention », a rassuré Christophe Lutundula, ministre congolais des affaires étrangères au cours d’un briefing de presse tenu à la télévision nationale congolaise.
Selon cette répartition, les Kényans ne seront plus les seuls à occuper les zones libérées. Des troupes burundaises doivent prendre place côté Masisi, les Sud-Soudanais doivent renforcer les Kényans sur l’axe central entre Goma et le Nord du Rutshuru et les Ougandais doivent se positionner dans la partie est du territoire.
Andy Kambale Matuku